Votre domaine d’activité nécessite souvent le déplacement de lourdes charges ? Il vous faudra des appareils de manutention pour simplifier et accélérer le travail. Parmi les plus utilisés figure le transpalette électrique. À la différence d’un transpalette manuel, il est doté d’un moteur électrique, ce qui contribue largement à sa performance. Sa manœuvre nécessite par ailleurs une certaine aptitude que vous ou vos utilisateurs doivent maîtriser.

Tour d’horizon sur la formation adéquate pour conduire les transpalettes électriques en toute sécurité.

Le transpalette électrique : c’est quoi et à quoi ça sert ?

Le transpalette électrique est un appareil de manutention qui permet de soulever les palettes à une hauteur de 20 cm au-dessus du sol afin de simplifier leur transport. Grâce au moteur, le déplacement des charges lourdes se fait rapidement et sans effort. L’appareil est l’allié de tous les ouvriers qui travaillent dans les grandes surfaces et les autres secteurs de la distribution alimentaire.

Sur le marché, vous aurez le choix entre deux types de transpalettes électriques : le transpalette à conducteur accompagnant et le transpalette à conducteur porté.

Le transpalette à conducteur accompagnant est un transpalette manuel doté d’une assistance électrique. Sa conduite ne nécessite pas de CACES (Certificat qui valide l’aptitude du travailleur à conduire en toute sécurité des engins de chantier et de manutention).

Le transpalette à conducteur porté est comme un véhicule. Il est doté d’une cabine ou d’une plateforme pour le conducteur. Pour le conduire, il faut avoir le CACES 1.

Que dit la loi sur la formation à la conduite de transpalettes électriques ?

Selon l’article R4323-55 du code du travail, les travailleurs qui manipulent les équipements mobiles automoteurs et ceux servant au levage doivent suivre au préalable une formation adéquate. De la même façon, cette formation doit être renouvelée autant de fois que nécessaire. Rentrant dans la catégorie des engins de travail mobiles, automoteurs et utiles au levage, les transpalettes électriques doivent être pilotés par des personnes qui ont suivi des formations.

Très clair, le code du travail énonce une formation obligatoire et une autorisation de conduite. Il ne mentionne pas le CACES 1, le CACES R485 ni autre type de CACES. Ainsi, d’un point de vue réglementaire, le CACES n’est pas obligatoire. Mais cela n’empêche pas à l’employeur de former ses employés à la méthode qu’il veut.

Pourquoi l’utilisation d’un transpalette électrique nécessite une formation et une autorisation ?

Le transpalette électrique fonctionne comme un véhicule. Avec une mauvaise manipulation, il peut présenter des dangers pour les utilisateurs. En effet, il se peut que les doigts et les mains des utilisateurs peuvent se coincer dans l’appareil. Leurs orteils peuvent aussi être écrasés sous le transpalette. Dans le cas où la charge chuterait, les jambes et les pieds peuvent être blessés. L’appareil peut être également dangereux pour les personnes se trouvant à proximité.

Ainsi, pour éviter toutes les blessures et garantir la maintenance de la sécurité, il vaut mieux former les employés à la conduite de cet engin.

Comment obtenir la certification CACES et l’autorisation de conduite d’un transpalette électrique ?

En tant qu’employeur, vous devez former vos employés à la conduite de transpalette électrique. À l’issue de la formation, ils pourront obtenir la CACES et l’autorisation de conduite.

La formation pour obtenir le CACES

Le CACES ou le Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité est le permis cariste. Pour l’obtenir, les utilisateurs doivent suivre une formation de 3 jours.

Le premier jour est destiné à la formation théorique. Vos salariés vont apprendre les consignes générales et spécifiques pour l’usage de ces équipements. La formation théorique vise aussi à sensibiliser les utilisateurs à la sécurité, à les informer sur la réglementation de l’utilisation de l’appareil ainsi qu’à vérifier les paramètres de sécurité.

Le deuxième jour, vos salariés passent à la formation théorique. Lors de cette étape, ils apprennent à contrôler l’appareil. Ils effectuent les vérifications et font un essai des éléments de sécurité. Ils sont aussi formés aux différentes positions de conduite. Ils apprennent le gerbage et l’empilage des charges, les manœuvres à vide ou avec des charges ainsi que les consignes de fin de poste. À l’issue de la formation, ils apprennent également comment recharger la batterie.

Pour le troisième jour, vos salariés passent aux tests et aux évaluations. Sachez que la formation au CACES est payante. Elle peut être financée par l’employeur ou par pôle emploi. Dans le cas où le salarié cotiserait pour son CPF, il peut utiliser les crédits pour payer sa formation et sa certification.

L’autorisation de conduite d’un transpalette électrique

Le permis CACES doit être complété par une autorisation de conduite pour être conforme à la réglementation. À travers ce document, l’employeur atteste la capacité de ses salariés à manœuvrer le transpalette électrique en toute sécurité. Cette autorisation n’est pas définitive. Elle peut être retirée par l’employeur à tout moment.

En effet, pour donner l’autorisation, il faut quelques prérequis. Tout d’abord, il faut que le savoir-faire et les connaissances théoriques du conducteur soient validés. Il doit aussi connaître les lieux d’utilisation du transpalette ainsi que les différentes instructions à suivre.

Pour finir, le conducteur doit avoir une aptitude médicale délivrée par un médecin.

Sur l’autorisation de conduite, il doit y avoir le nom et le prénom de l’employeur, la dénomination de la société ainsi que le nom et le prénom de l’employé. L’autorisation doit aussi mentionner la catégorie du transpalette, la date limite de la validité ainsi que la date, la signature et le tampon de l’employeur.

Aussi, elle doit avoir une mention qui certifie l’aptitude médicale du conducteur ainsi que ses compétences et la validité de sa formation. Dans tous les cas, vous devez savoir que cette autorisation n’est valable que dans l’entreprise concernée. Veillez donc à ne pas conduire le véhicule dans un autre entrepôt ou sur la voie publique. Dès lors, si le conducteur doit travailler dans un autre entrepôt, il doit refaire une autre formation.