Devenir SST

Le sauveteur secouriste du travail (SST) est un salarié de l’entreprise. Son rôle est de porter les premiers secours à toute victime d’un accident du travail ou d’un malaise, mais aussi d’être acteur de la prévention dans son entreprise. Pour cela, il doit être régulièrement formé. Quelques repères pour devenir sauveteur secouriste du travail et actualiser ses compétences.

À qui est destinée la formation SST ?
Tout salarié peut devenir sauveteur secouriste du travail, sans prérequis particulier.

En quoi consiste la formation SST ?

Elle permet, par la mise en œuvre de compétences spécifiques, de :

  • maîtriser les conduites à tenir et les gestes de premiers secours (mettre en sécurité la personne accidentée, réagir face à un saignement ou un étouffement, utiliser un défibrillateur et pratiquer un massage cardiaque…) ;
  • savoir qui et comment alerter en fonction de l’organisation des secours dans l’entreprise ;
  • repérer les situations dangereuses dans son entreprise et savoir à qui et comment relayer ces informations ;
  • participer à la mise en œuvre d’actions de prévention et de protection.

Que dit la règlementation
Le certificat de SST est valable 24 mois. Avant la fin de cette période de validité, le SST doit suivre et valider une session de maintien et d’actualisation de ses compétences (=MAC) de SST pour prolonger la validité de son certificat de 24 mois

Le + métier

Cette formation permet à l’employeur de répondre à ses obligations réglementaires en lien avec l’organisation des secours dans son entreprise. La prévention des risques est abordée dans le contenu enseigné.

Qu’obtient le stagiaire avec la formation SST ?

La réussite aux évaluations mises en œuvre pendant cette formation permet d’obtenir le certificat de sauveteur secouriste du travail.
Ce certificat, délivré par le réseau Assurance maladie Risques professionnels / INRS, est valable au niveau national pour une durée de 24 mois. Ce certificat SST peut être délivré à des élèves et apprentis de l’enseignement professionnel dans le cadre de la préparation de leur diplôme.
Il donne l’équivalence à l’unité d’enseignement « Prévention et secours civique de niveau1 » (PSC1) du ministère de l’Intérieur.
Cette formation est régie par un ensemble de dispositions (modalités de mise en œuvre, référentiels, documents administratifs…) formalisées dans le document de référence du dispositif global de formation sauvetage secourisme du travail.

Comment se passe la formation SST ?
La formation de sauveteur secouriste du travail a une durée minimale de 14 heures.
Tous les 2 ans le SST doit suivre un recyclage d’une durée de 7 heures, lui permettant de maintenir et d’actualiser ses compétences. À cette occasion, ses compétences sont de nouveau évaluées.
Le coût d’une formation SST assurée par des organismes de formation habilités est laissé à l’appréciation des organismes en question

La formation s’adresse à un groupe de 4 à 10 personnes et sa durée est de 14 heures auxquelles il faut ajouter, si nécessaire, le temps pour traiter les risques spécifiques de l’entreprise et de la profession.
Les temps indiqués sont des temps de face à face pédagogique effectif.

Le Sauvetage-Secourisme Du Travail

Les principaux indicateurs de santé au travail dans l’établissement ou dans la profession.
• Le rôle du sauveteur secouriste du travail.
• La réglementation en matière de formation et d’intervention du SST.

Rechercher les dangers persistants pour protéger

Formation générale à la prévention
Connaître le mécanisme de l’accident : appréhender les concepts de danger, situation dangereuse, phénomène dangereux, dommage, risque,…
Connaître les principes de base de la prévention.
Rendre le SST capable de protéger en utilisant les notions développées dans la législation actuelle relative à l’évaluation des risques (code du travail, articles L4121-1 et suivants).

Face à une situation d’accident du travail, le sauveteur secouriste du travail doit être capable de :
• Connaitre l’alerte aux populations.
• Identifier les dangers réels ou supposés dans la situation concernée.

Reconnaître, sans s’exposer lui-même, les dangers persistants éventuels qui menacent la victime de l’accident et/ou son environnement.
• Identifier les dangers dans la situation concernée.
• Repérer les personnes qui pourraient être exposées aux dangers identifiés.
• Imaginer, sous forme de scénarios simples, à partir des éléments matériels observés et des informations recueillies, les circonstances dans lesquelles pourraient se concrétiser les accidents liés aux dangers identifiés.

Supprimer ou isoler le danger ou soustraire la victime au danger sans s’exposer lui-même.
• Définir les actions à réaliser permettant la suppression du (des) dangers identifié(s).
• Repérer les matériels spécifiques permettant cette suppression.
• Assurer ou faire assurer, par la personne la plus apte et pour une suppression permanente, la mise en œuvre de ces matériels.
• Faire en sorte de rendre impossible, lorsque la suppression du danger identifié ne peut être envisagée de manière réaliste, l’exposition de quiconque à ce danger.
• En cas d’impossibilité de suppression ou d’isolement du (des) danger(s) identifié(s), reconnaître les situations dans lesquelles il pourra, sans danger pour lui-même, dégager la victime.

De « PROTÉGER » à « PRÉVENIR »

Mettre en évidence la similitude des compétences attendues, aussi bien en matière de protection qu’en matière de prévention. Face à une situation d’accident du travail, le sauveteur secouriste du travail doit être capable de :

Repérer les dangers dans une situation de travail.

• Observer l’environnement et identifier les dangers supposés dans la situation de travail concernée.
• Repérer les personnes qui pourraient être exposées aux dangers identifiés.
• Imaginer, à partir de ces observations, les circonstances dans lesquelles pourraient se concrétiser des bléssures ou des atteintes à la santé liées aux dangers identifiés.

Supprimer ou faire supprimer des dangers dans une situation de travail, dans la limite de son champ de compétence, de son autonomie et dans le respect de l’organisation de l’entreprise et des procédures spécifiques fixées en matière de prévention.

• Définir les actions de prévention ou de protection à réaliser permettant la suppression de la situation dangereuse identifiée et les mettre en œuvre éventuellement.

Examiner la victime & faire alerter

Face à une situation d’accident du travail, le sauveteur secouriste du travail doit être capable de :
• Examiner la(les) victime(s) avant et pour la mise en œuvre de l’action choisie en vue du résultat à obtenir.
• Reconnaître, suivant un ordre déterminé, la présence d’un(ou plusieurs) des signes indiquant que la vie de la victime est menacée.
• Associer au(x) signe(s) décelé(s) le(s) résultat(s) à atteindre.
• Dans le cas où il y a manifestation de plusieurs signes, l’ordre de priorité des résultats à atteindre.

Faire alerter, ou alerter en fonction de l’organisation des secours dans l’entreprise.
• Définir les différents éléments du message d’alerte qui permettront aux secours appelés d’organiser leur intervention.
• Définir en fonction de la présence ou non de témoin et de l’état de la victime, le moment le plus opportun pour transmettre le message d’alerte.
• Choisir, parmi les personnes présentes et selon des critères prédéfinis, celle qui est la plus apte pour déclencher l’alerte.
• Identifier, en fonction de l’organisation de l’entreprise, qui alerter et dans quel ordre.
• Donner à la personne choisie les éléments du message et les consignes pour assurer une transmission efficace.
• Favoriser l’accès des secours et l’acheminement de moyens adaptés au plus près possible de la victime, dans le respect de l’organisation des secours dans l’entreprise.

De « FAIRE ALERTER » à « INFORMER »

Cette séquence est la suite logique de la séquence « de PROTÉGER à PRÉVENIR ». Elle met également en évidence la similitude des compétences attendues de la part des SST, aussi bien en matière d’alerte des secours en cas d’accident du travail qu’en matière de transmission de l’information dans l’entreprise concernant les observations qu’il aurait pu faire en matière d’identification des dangers et/ou les actions qu’il aurait pu mettre en œuvre, dans le respect de l’organisation de l’entreprise et des procédures spécifiques en matière de prévention.
Elle doit permettre le glissement de la formation à l’action « FAIRE ALERTER » vers l’action « INFORMER ».
La mise en application de cette démarche est continue tout au long de la formation et plus particulièrement dans l’exploitation des mises en situation d’accident simulé.

Face à une situation d’accident du travail, le sauveteur secouriste du travail doit être capable de :
Informer son responsable hiérarchique et/ou la (les) personne(s) chargée(s) de prévention dans l’entreprise ou l’établissement, de la/des situation(s) dangereuse(s) repérée(s).

Secourir

Face à une situation d’accident du travail, le sauveteur secouriste du travail doit être capable de :
Effectuer l’action (succession de gestes) appropriée à l’état de la (des) victime(s).
Déterminer l’action à effectuer pour obtenir le résultat à atteindre, que l’on a déduit de l’examen préalable.
Mettre en œuvre l’action choisie en se référant à la technique préconisée.
Vérifier, par observation l’atteinte et la persistance du résultat attendu et l’apparition de nouveaux signes indiquant que la vie de la victime est menacée, jusqu’à sa prise en charge par les secours spécialisés.

  1. La victime saigne abondamment
  2. La victime s’étouffe
  3. La victime se plaint de sensations pénibles et/ou présente des signes anormaux
  4. La victime se plaint de brûlures
  5. La victime se plaint d’une douleur qui empêche certains mouvements
  6. La victime se plaint d’une plaie qui ne saigne pas abondamment
  7. La victime ne répond pas, elle respire
  8. La victime ne répond pas, elle ne respire pas (réanimation cardio-pulmonaire et défibrillation)

Situations inhérentes aux risques spécifiques

On appelle risque spécifique, tout risque qui nécessite, de la part du SST, une conduite à tenir complémentaire ou différente de celle enseignée dans sa formation de base. L’avis du médecin du travail, dans ce domaine est particulièrement important.
Risques spécifiques : par exemple : désamiantage, hyperbarie, acide fluorhydrique, acide cyanhydrique, …

Évaluation des SST

Les critères d’évaluation utilisés pour cette validation sont ceux définis par l’INRS, dans le référentiel de formation des Sauveteurs Secouristes du Travail.

Habilitation SST INRS

Le Centre de Formation 1er GEST est habilité SST par l’INRS sous le numéro 1473013/2019/SST-01/O/12

M.A.C. SST :

Le MAC SST a pour but de maintenir les compétences du SST, définies dans le référentiel de formation, à un niveau au moins équivalent voir supérieur à celui de sa formation initiale.

Le MAC SST comprend :

une évaluation à partir d’accident du travail simulé permettant de repérer les écarts par rapport au comportement attendu du SST. Si la formation s’adresse à un groupe de plus de 10 personnes, la durée de cette formation est majorée d’une demi-heure par personne supplémentaire. A partir de 15 participants, la session est dédoublée et 2 formateurs sont nécessaires.
• une partie consacrée à la révision des gestes d’urgence,
• une partie consacrée à l’actualisation de la formation :
◦ aux risques de l’entreprise ou de l’établissement,
◦ aux modifications du programme.

Périodicité :

La durée préconisée pour un MAC SST est de 7 heures pour un groupe de 10 personnes. Elle peut varier en fonction du nombre de participants et des changements apportés par la CNAMTS ou l’INRS au contenu de la formation. Le premier MAC SST doit avoir lieu dans les 24 mois qui suivent la formation initiale.Toutefois, il appartient à l’entreprise qui le souhaite de mettre en place un recyclage plus fréquent.

Habilitation :

Le Centre de Formation 1er GEST est habilité SST par l’INRS sous le numéro 1473013/2019/SST-01/O/12